jeudi 21 mars 2013

Monter une start up

Les echecs largement médiatisé des start up qui se sont lancées trop tôt sur la vague de la nouvelle économie cachent la réalité des nombreuses entreprises qui se lancent sur une idée et un financement conséquent pour arriver à leur but qui est d'entrer en bourse ou d'être racheté par un grand groupe industriel.

Les clefs d'une création de start-up

Créer une start-up est un véritable défi. Il s'agit de monter un projet d'envergure pour convaincre des financiers importants. Les paramètres à prendre en compte se situent sur un autre échelle de valeur qu'une entreprise avec moins d'ambition.

Le modèle économique :

le business plan d'une start-up est toujours très impressionant car très précis et complet, mais il répond à des questions simples : comment commercialiser le produit, combien cela va rapporter et dans combien de temps ? Le but du créateur est de monter un modèle économique ou "business model" fiable et convaincant pour que les financiers ouvrent les vannes devant la rentabilité pontentielle du projet. Parmi les grands principes de réussite de modèle économique qui séduit on retrouve toujours "le produit dont tout le monde a besoin et qui est renouvelable". Bien sûr, il faut prévoir, dès la conception du projet, d'afficher des ambitions internationales car c'est le minimum syndical pour s'afficher en tant que start-up.

L'équipe :

Derrière la réussite d'une entreprise se trouvent des hommes et des femmes qui rassemblent leurs compétences pour rendre possible la réussite d'un projet. C'est ainsi que l'équipe qui sera derrière la start-up prend une place prédominante pour crédibiliser le projet. Pour créer une bonne équipe il faut miser sur la complémentarité. C'est la symbiose réalisée par des compétences complémentaires qui sera un gage d'une équipe forte. En rassemblant des talents qui viendront prendre leur place sur des domaines spécifiques, vous pourrez créer une équipe prétendant à proposer ce qu'il y a de plus innovant et le commercialiser de la meilleure manière possible afin de retirer des bénéfices rapidement.

Le marketing :

C'est la grande arme des start-up. Afin de sensibiliser les investisseurs, il faut que le projet fasse parler de lui. Toutes les techniques marketing sont bonnes à exploiter, mais une bonne gestion des coûts est essentielle pour ne pas dépenser des sommes trop importantes avant d'avoir lancé le projet. Cependant, la place au soleil a un prix et pour qu'un projet de start-up démarre il faut déjà qu'il soit pris comme un vainqueur potentiel avant d'avoir engagé la bataille. C'est ainsi que le battage médiatique prend une place très importante dans les paramètres de réussite de mise en place d'un projet.

Les partenariats :

Il semble que la multiplicité de partenariats soit une valeur ajoutée aux start-up. L'expérience dicte que l'entreprise doit nouer le plus possible d'alliances pour faire valoir sa force. Il faut donc chercher des partenaires pour tous les domaines qui vont impliquer l'entreprise au niveau de la production ou de la vente.

La valorisation :

Etape importante : mettre un chiffre sur votre projet. Pour déterminer la valeur de votre entreprise et les fonds que vous souhaitez lever il n'existe pas de méthode exacte. Une bonne étude de marché va vous aider, mais on voit fréquemment des valorisation de start-up effectuées sur des paramètres plus ou moins mystiques. On voit donc des valeurs qui peuvent passer de 5 à 400 fois le chiffre d'affaires potentiel ou existant sans vraiment connaître de règles strictes pour déterminer ces chiffres pourtant essentiels.

Les investisseurs

Il existe 3 grands groupes d'investisseurs : les business angels, les capital-risqueurs et les investisseurs industriels.

Les Business Angels :

Ils sont très efficaces pour prendre des décisions d'investissement rapides. Par contres ils coûtent cher et sont souvent très interventionnistes. Les pressions de réussite sont fortes quand on passe par le réseau Business Angel. Ce ne sont pas des philantrophes et leur investissements demandent des retours importants.

Le capital risque :

Comme les sociétés de capital-risque jouent avec l'argent de nombreux investisseurs, elles jouent la prudence. Le capital-risque est un réseau qui demande un dossier très solide avec de grandes ambitions sur un marché porteur. L'équipe qui est proposée pour faire vivre la start-up prend une importance vitale dans le dossier et sera scrupuleusement étudiée. Ensuite, le produit ou l'idée doit prendre toute sa place dans un marché mature en apportant une vraie valeur ajoutée.

Les industriels :

Ils sont souvent plus difficiles à approcher à cause d'un emploi du temps surchargé, mais si on arrive à capter l'attention d'un investisseur industriel il peut en ressortir un deal très intéressant et une plateforme de lancement idéale pour la start-up.

Conseils en bref :

Il faut garder à l'esprit que le but avoué d'une start-up est d'entrer en bourse ou se vendre à une plus grosse société.
Une clef du succès est de présenter une idée innovante, mais dans un marché éveillé. L'idée seule ne suffit pas, même si c'est la meilleure du monde, quand le marché n'est pas assez mature pour être réceptif aux appels d'achat.
Sans une bonne équipe composée de talents complémentaires il sera difficile de convaincres les investisseurs. La cohérence de l'équipe est donc fondamentale.
La façon dont vous allez financer le projet est essentielle. Chaque type d'investisseur a ses avantages et inconvénients. Il faut bien étudier les moyens de financement pour garder une bonne part du gâteau et ne pas se laisser diriger.