mercredi 20 mars 2013

comment trouver un associé




Montrez que vous en cherchez un !
Et quand je dis “chercher”, je devrais très certainement plutôt parler de quête du graal, tant il est difficile de trouver chaussure à son pied…  je crois qu’il est dit dans la bible quelque chose de cet acabit :
Demandez et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l’on vous ouvrira – Matthieu, 7, 7.

La première bonne démarche est donc, selon moi, de demander autour de soi. A des gens de confiance, bien évidemment, mais pas que. Les chances pour que vous tombiez sur la perle rare de vous même sont en effet très réduites : vous ne vous poseriez pas la question si vous aviez déjà dans votre entourage quelqu’un qui vous convenait…
N’hésitez donc pas : utilisez vos mails, google, blog, twitter, forums de discussion, listes emails d’anciens d’école, l’appel à un ami , tous les moyens sont bons pour tendre des perches. Il faut que ce soit de notoriété publique que votre méga projet offre une opportunité à quelqu’un de très bon de vous rejoindre.

Cherchez des gens meilleurs que vous. Dans leur domaine.
En même temps que vous avertissez tout votre entourage et l'entourage de vos relations de votre quête, envoyez le message très clairement : votre projet est tellement magnifique qu’il nécessite plus de monde, et en plus de cela, les meilleures personnes du monde. Cela aura pour effet d’à la fois décourager ceux qui ne se sentent pas à la hauteur du défi, et de valoriser votre projet.
Soyez donc bien conscient de vos besoins, par exemple un commercial super vendeur de tapis et un techos qui code comme un dieu. Dès que vous avez les profils bien définis, ne cherchez plus que les meilleurs pour ce job.

L’humain ne prime pas forcément sur tout… au premier abord
Si l’humain est évidemment important dans une association, il est pour moi secondaire. La question n’est pas ici de savoir si vous pourriez être amis : c’est bien un associé dont vous avez besoin. Certes, il doit respecter certaines valeurs. Mais le plus important après cela, ce n’est pas son caractère ou ses goûts en matière de hobbies, de nourriture ou de mode. C’est bien ce qu’il est capable d’accomplir comme travail pour faire grandir la jeune société…
Je sais qu’on ne sera pas tous d’accord sur ce point, mais la plus belle manière de s’engueuler et de se foirer, c’est bien de choisir un associé “au feeling” parce qu’il y a une bonne entente ou camaraderie…

L’important me semble donc bien d’être en accord sur la stratégie et les objectifs à long terme, la manière de travailler ensemble, la répartition des parts et de la prise de décision. Qu’on aille boire des bières ensemble le soir est évidemment un plus, mais c’est comme tout en amitié : cela prend du temps et ça ne doit pas se forcer !

Travaillez votre … et rôdez dans les bonnes occasions !
Concrètement, une fois le relationnel mobilisé, il faut aussi être suffisamment opportuniste pour saisir toutes les occasions de parler de son projet et de trouver ainsi l’associé tant recherché. Il existe de plus en plus d’occasions “networking” de se connecter, que ce soit dans les réunions d’anciens d’écoles , les salons des entrepreneurs en tout genre, et même maintenant en on-line avec des sites spécialement dédiés à la rencontre d’ potentiels comme WANAJOB. J’ai même participé récemment à des speed-networking consacrés à la chose.
Les écoles ou la fac, avec leurs stages, missions de groupe, et autres modalités peuvent également vous permettre de trouver les membres de votre future , ne les négligez pas.

Faites passez des entretiens. Réciproques.
Dès que vous allez commencer à recevoir les premières touches, il va falloir savoir ferrer le poisson. Cela passe forcément par un entretien avec le candidat (parfois qui ne sait pas qu’il est candidat, dans le cas où c’est vous qui allez lui proposer de devenir associé). Et tout comme pour l’embauche d’un salarié ou d’un stagiaire, l’entretien est à double sens : vous devez tout autant vous “vendre” et vendre le projet que le candidat n’a à avancer d’arguments plaidant en sa faveur. Voyez donc ces rencontres comme des moments d’échange où l’on commence à écrire une histoire ensemble, et pas seulement comme un monologue ou un round d’observation !

Allez-y progressivement !
Enfin, ne vous précipitez pas, ce serait le meilleur moyen de le regretter. S’associer doit bien prendre 2 ou 3 mois, un peu comme un début de relation amoureuse (oui, après la bible, je mélange les genres). “Flirtez” donc quelques temps ensemble, avant de signer votre pacs :) Profitez de ce temps de découverte pour que chacun trouve ses marques, que vous mettiez en place quelques règles de fonctionnement, que vous puissiez juger du travail de ce nouvel associé…
Rien ne vous empêche d’ailleurs d’annoncer très clairement qu’il s’agit d’une période d’essai : si l’autre personne s’en offusque, c’est qu’il y a anguille sous roche… et que ce n’est pas vraiment l’associé qu’il vous faut !
Et vous, ça s’est passé comment ?